Les 10 termes de l’entraînement cycliste à maîtriser

Sommaire

Quand on cherche à travailler sur son entraînement cycliste, il faut savoir de quoi on parle pour mieux comprendre le processus et surtout ne pas confondre certaines notions essentielles.

Les définitions de l’entraînement cycliste à connaître :

La Puissance Maximale Aérobie

La PMA est, selon Billat (Billat 2018), la puissance minimale qui sollicite la consommation maximale d’oxygène. Elle correspond à la valeur de puissance que l’athlète peut développer lorsque qu’il atteint sa consommation maximale d’oxygène. Le temps limite à PMA est généralement de 4 à 7 minutes. 

Selon Fred Grappe la PMA est la puissance pour laquelle la VO2max est atteinte (Fred Grappe, 2018). 

La VO2 maximale

La VO2 maximale représente la consommation maximale d’oxygène d’un individu. Elle est exprimée généralement en millilitre par kilo par minute (ml/kg/min) ou encore en litre par minute (l/min). C’est le moment limite où l’individu n’est plus capable, à cause d’une intensité d’effort trop importante, de faire face à l’effort majoritairement par le biais de l’oxygène (Billat 2018).  

Le seuil anaérobie

Le seuil anaérobie est le moment où, pour une certaine intensité d’exercice, le métabolisme anaérobie est accéléré. Cette valeur est le seuil anaérobie (Deutsch, 2021). 

Ce seuil représente aussi le moment où le corps commence à accumuler de la fatigue de façon très importante. 

Il est aussi possible de définir le seuil comme l’intensité à partir de laquelle l’organisme ne plus capable de recycler l’acidité produite par les muscles. Les « déchets » s’accumulent et bientôt l’effort ne pourra plus être soutenu (Grappe, 2018). 

Le Training Stress Score

le TSS est l’abréviation en anglais de « Training Stress Score ». C’est un reflet de la charge d’entrainement d’un cycliste. C’est un outil pour évaluer la charge d’entrainement d’un athlète à partir de sa puissance développée. C’est un outil qui est propre à chaque sportif. C’est un score qui reflète le coût physiologique réel d’un effort donné (R. Deutsch, 2021). 

Le Fonctional Threshold Power

Le “Functional Threshold Power” ou en français puissance au seuil fonctionnel est la puissance maximale qu’un cycliste est capable de tenir sur 1 heure. Il est utilisé dans la définition du PPR (Profil Puissance Record) d’un athlète (R. Deutsch, 2021).

L’acide lactique

Il ne faut pas confondre l’acide lactique et le lactate. Il est préférable d’utiliser le terme de lactate dans le domaine de l’entrainement. Il ne faut surtout pas considérer le lactate comme un poison pour le muscle. Au contraire, le lactate est un moyen pour le muscle de produire l’énergie dont il a besoin pour fonctionner correctement lors d’un effort violent. C’est un substrat énergétique au même titre que le sucre ou la graisse pour les efforts de très longue durée (Fred Grappe, 2018). 

L’endurance 

L’endurance (ou le foncier en langage commun), est un effort régulier et de longue durée (plusieurs heures d’effort continu) effectué par un cycliste. Il est aisé de faire face à cet effort. Pour ce faire, le corps utilise majoritairement les lipides (ou graisses). L’endurance correspond à un effort à I1 et I2 sur l’échelle d’ESIE (Fred Grappe, 2018).   

La force

La force peut être considérée comme la faculté de vaincre des résistances extérieures ou de s’y opposer grâce à des efforts musculaires (Zatsiorski,1966). Elle est une composante de la puissance. Elle ne doit pas être confondue avec la puissance. 

Il est possible de travailler à l’entrainement différents types de forces : la force explosive, la force-endurance, la force vitesse…La force n’est donc pas une notion monolithique mais diverse. 

La puissance

En cyclisme, il est communément admis que la puissance est définie par la multiplication de la force par la vitesse. Il ne faut pas confondre la puissance avec la force. La puissance est une notion mécanique à la différence de la force (Loiseau, 2019). 

L’affûtage / être affûté

L’affûtage est la diminution de la charge d’entrainement au cours d’une période de durée variable afin de réduire la fatigue physiologique et psychologique induite par les cycles d’entrainement précédents et d’optimiser la performance (Mujika et Padilla, 2003). Cette période fait partie intégrante de l’entrainement. En d’autres termes, c’est la période qui permet au cycliste d’arriver prêt tant psychologiquement et physiquement à son objectif. En règle générale, cette période dure de 10 à 14 jours. Sa durée varie en fonction de l’objectif préparé et de l’état de forme ou de fatigue de l’athlète.

Ce terme n’a donc aucun lien avec l’expression répandue « d’être affûté » qui désigne être en forme dans le jargon cycliste.  

Sources :

Zatsiorski, Les qualités physiques du sportif. Editions Culture physique et sport. Document INS n°685. Traduction de Marcel Spivak, 1966.

Fred Grappe, Cyclisme et optimisation de la performance, Deboeck Supérieur, 3e édition, 2018

Véronique Billat, Physiologie et méthodologie de l’entrainement. De la théorie à la pratique, Deboeck Supérieur, 3e édition, 2018

Alexis Loiseau, Déterminants de la performance et méthodologie d’entrainement, Intervention dans le cadre du DEJEPS Cyclisme Traditionnel, octobre 2019

Laurent Bosquet, Être en forme le jour J, stratégies de planification et de contrôle de la charge d’entrainement, Intervention dans le cadre du DEJEPS Cyclisme Traditionnel, mars 2020

Rémy Deutsch, Confinement, la force tu développeras ! www.lepape-info.com, 2020

Rémy Deutsch, Comprendre le TSS (Training Stress Core), www.lepape-info.com, 2021

Rémy Deutsch, Ce qui faut savoir sur la FTP, www.lepape-info.com, 2021